Quelle est la stratégie de Michelin pour faire face aux secousses du marché?
- Comme beaucoup d’acteurs économiques, Michelin a été touché de plein fouet par la crise. Mais le groupe semble bien résister et ne sollicitera pas de prêt garanti par l’État. Comment l’expliquer?
- Avant même la crise, l’industriel avait pu prouver sa résistance en enregistrant sur l’année 2019 des résultats supérieurs à ceux du marché avec un bénéfice net à +4,2% (1,73 milliard d’euros).
- Cela s’explique par plusieurs choix stratégiques comme son positionnement sur les pneumatiques de spécialités ou encore sa politique prix-mix, mais également sa gestion extrêmement rigoureuse.
- Le groupe enchaîne ainsi son deuxième plan de compétitivité en huit ans, pour à chaque fois une économie de 1,2 milliard d’euros.
- Ces plans de compétitivité ont inévitablement aussi un coût sur l’emploi. Chez Michelin, le premier plan social date de 1983.
- Les dernières fermetures d’usines concernent le site de La Roche-sur-Yon et celui de Bamberg, en Allemagne.
- Les personnels des usines ne sont pas les seuls concernés. La CFE-CGC déplorait par exemple la volonté de Michelin de délocaliser des postes dans les systèmes d’information en Inde.
- Mais jusqu’à où le tissu salarial pourra-t-il être modifié pour supporter une partie des efforts d’optimisation de Michelin?
Episode 1

Florent Menegaux, président du groupe Michelin. Crédit: Michelin.